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Le test de Spiderman 2

 
 
Qui ne connaît pas Spiderman ? La célèbre licence a voyagé à travers le temps, pour se voir dotée de deux films et d’un gros paquet de jeux. Et évidemment, de nos jours, qui dit gros succès au cinéma, dit jeu multi-plateformes. Et c’est rarement synonyme de qualité. Qu’en est-il de cette adaptation sur PSP de Spiderman 2 ?  
 
 
 
Le pouvoir d'une licence 
 
La majorité d’entre vous connaît le scénario du deuxième film Spiderman : le docteur Octopus sème la panique dans la ville, tel le gros méchant pas beau qu’il est. Forcément : son expérience foireuse a tué sa femme, il est moyennement content. Du coup, le grand gentil tout beau qu’est Peter Parker va l’en empêcher, sous son identité d’Homme-Araignée.  
 
Si c’est bien ainsi que commence le jeu Spiderman 2, autant vous le dire tout de suite : la suite n’est que pur délire. Apparaîtront pêle-mêle, Rhino, Vautour, Shocker, et autres camarades toujours plus sympathiques. Leurs apparitions ne sont jamais justifiées par le scénario incroyablement mal narré du jeu, qui balance de temps en temps quelques cinématiques décousues censées faire avancer l’histoire. Comprendre sans avoir vu le film relève du tour de force. Un premier mauvais point, mais après tout, ce n’est pas le principal. Sachez tout de même que l’histoire du film sera grosso merdo suivie (le début et la fin sont les mêmes, quoi).  
 
Après avoir constaté le navrant scénario de Spiderman 2, vous allez vous intéresser à l’enrobage, qui, lui, en revanche, est de très bonne facture. Tout d’abord, les voix des personnages principaux sont celles du film, ce qui aide toujours pour l’immersion. Bon, ok, ils ont du faire ça bourrés, en deux heures, avant d’aller se faire un rail de coke, mais ce sont bien eux.  
 
Le jeu dispose de plus de graphismes de qualité, d’animations convaincantes, de textures correctes : c’est loin d’être moche, et, sans non plus tomber dans l’extase, le soft est inattaquable sur ce point là. Même avec plusieurs ennemis à l’écran, ça ne rame pas. Mais le problème lorsqu’il y a plusieurs ennemis, ce n’est pas le moteur graphique, non…  
 
 
 
Spread your wings… Euh, your web, and fly ! 
 
Non, le problème vient de la gestion de la caméra. Inutile de cacher plus longtemps ce défaut flagrant. Pas d’inquiétudes cependant : cette lacune sera largement supportable pendant la majeure partie du jeu, et vous passerez facilement outre ; en revanche, lors des combats contre les boss, c’est une autre paire de manches. Ceux qui sont sujets au mal de mer devront impérativement éviter le combat aérien contre le Vautour, et les nerveux qui tiennent réellement à leur PSP payée à prix d’or éviteront de se battre contre le boss final, qui semble plus être la caméra qu’Octopus…  
 
 
 
Mais Spiderman a d’autres tours dans son sac. Ceux qui ont joué au jeu Spiderman The Movie sur consoles de salon savent parfaitement de quoi il retourne : on enchaîne les missions scénarisées et ultra-scriptées (exit le choix des missions à la GTA dont dispose Spiderman 2 sur consoles de salon), au cours desquelles on doit sauver des civils, tuer des tas de méchants à grands coups de toile, de poings et de pieds, courir partout, trouver des items, sauter d’immeuble en immeuble… Les missions sont relativement variées pour un beat’em all, et ce n’est pas un mal. Rien d’original, mais le jeu est reposant et rythmé. Il vous faudra trouver une technique pour chaque boss, dont certaines sont même franchement intéressantes. Au moins, on ne s’ennuie pas.  
 
 
 
Spiderman dispose au départ de quelques coups basiques et techniques utilisant la toile, mais, au fur et à mesure, il gagnera des points de combat, que vous pourrez, entre chaque mission, dépenser pour acheter de nouvelles compétences, voire des artworks et des petits bonus du genre. Mais ce qui était conçu pour augmenter la replay value d’un jeu bien court tombe complètement à plat, puisqu’aux trois quarts du jeu, vous aurez toutes les techniques, et ne les utiliserez probablement pas. Oui, vous êtes vraiment des blasés, la malédiction Peter Parker frappera votre famille pour 7 générations et filera des boutons, des lunettes, une tête de con et un costume ridicule à votre progéniture.  
 
 
 
Peter a un petit coup de mou ? 
 
Spiderman 2 contient une vingtaine de missions, et vous les finirez probablement très rapidement. Aussi, je vous conseille d’éviter à tout prix le mode Easy, et de commencer directement en mode Hard si vous voulez faire durer le mode scénario, parce qu’il est peu probable que vous recommenciez l’aventure.  
 
C’est bien dommage, puisque celle-ci est réellement intéressante, mais des passages chiants au possible (n’ayons pas peur des mots, soyons fous) plombent un peu le plaisir de jeu.  
 
Au final, il reste un jeu d’action fort honnête, qui contient un nombre de coups correct sans plus, des musiques et bruitages sympas, une très agréable variété, mais un manque d’originalité probant et de gros problèmes de caméra sont très (trop) frustrants.  
 
 
 
À réserver à ceux qui ont apprécié les derniers jeux Spiderman sur consoles de salon, et aux fans du monte-en-l’air.  
 
Spiderman 2 est doté d’une maniabilité instinctive, d’un environnement sonore et graphique de qualité et d’une aventure variée, malheureusement gâchée par une caméra très mal gérée, un scénario décousu et une durée de vie bien trop courte. Il reste donc au final un beat’em all très honnête, qui ne propose rien d’original, mais, sans prétendre au rang de hit, reste un bon jeu, que l’on réservera néanmoins aux amateurs du genre et aux fans de la licence.  
 
VERDICT 
 
Graphismes 
14 / 20 
Sans être transcendants, ils servent bien le jeu et ne déshonorent pas la PSP. Très honnête sur ce point. 
 
Son 
16 / 20 
Les voix des personnages sont celles des acteurs du film ; on voit qu’ils ont doublé le jeu à la va-vite, mais on retrouve des timbres connus. Les bruitages sont eux aussi de bonne facture, classiques et efficaces, au même titre que la musique.  
 
Durée de vie 
10 / 20 
C’est là un des plus gros défauts du jeu : il ne contient qu’une vingtaine de niveaux qui seront bouclés très rapidement, en une poignée d’heures seulement. L’achat de nouvelles compétences ne remonte pas le niveau, et vous devrez impérativement commencer l’aventure en Hard, ou au moins Normal, si vous ne voulez pas rester sur votre faim. 
 
Maniabilité 
13 / 20 
Très simple à prendre en main, le jeu est très instinctif, et sortir des combos ou des coups spéciaux est un jeu d’enfants. Mais la maniabilité se voit gâchée par une caméra défaillante, dont on ne pourra plus faire abstraction lors des combats contre les boss.  
 
Ce qui en ressort : 
 
*On aime 
Prise en main aisée  
Licence Spiderman  
Simple et sympa à jouer  
Varié  
 
*On n'aime pas 
– Caméra très hasardeuse  
– Trop court  
– Aucune originalité  
– Scénario incompréhensible et délirant  
 
*L'intérêt du jeu 
Les fans de la licence retrouveront leurs héros préféré (ben tiens, on dirait un communiqué de presse) dans un jeu d’action de qualité ; les autres y verront un beat’em all honnête, ni plus ni moins.  
 
 
Source : Les Psplayers 
 

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Modifié en dernier lieu le 9.03.2006
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