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Le test de Grand Theft Auto : LCS

Véritable phénomène vidéoludique depuis son arrivée fracassante sur PlayStation 2, la série Grand Theft Auto fait aujourd’hui le pari d’offrir aux joueurs PSP un titre tout aussi riche que son homologue sur console de salon. Rockstar a-t-il réussi à capturer l’esprit de la série sur la portable de Sony ? On nous aurait dit il y a quatre ans que la série Grand Theft Auto deviendrait ce qu'elle est aujourd'hui, c'est-à-dire une série adulée de nombreux fans, se permettant de réaliser les plus hauts chiffres de vente quel que soit le support, on ne l'aurait pas cru. Pourtant, il faut bien dire ce qui est, GTA affiche un insolent succès, aussi bien critique que public, et ce n'est pas cette nouvelle déclinaison portable qui changera la donne.
 
 
Toni : l’homme de main qui monte, qui monte…
 
GTA : Liberty City Stories n’est pas là pour bouleverser un style de jeu qui fait ses preuves depuis de nombreuses années mais plutôt pour l’adapter à un style de jeu portable, et il le fait plutôt bien. Oubliez le Toni que vous avez connu vers la fin de GTA 3, et oui, fini la réputation de gros caïd inabordable qui n’hésite pas à sortir son AK-47 à la moindre altercation. Il faudra ici refranchir toutes les étapes qui feront de Toni le plus respecté de tous les mafiosi. On débute donc en chauffeur habillé comme un pingouin à aller chercher tel ou tel boss de quartier, à flinguer quelques petites frappes, à transporter des marchandises illicites et Tutti Quanti. Bref, du bon vieux GTA comme on l’aime. Après avoir traîné sa bosse dans Liberty City, il ne reste plus qu’à faire monter sa réputation et se faire connaître auprès des gros bonnets du coin pour se voir doté de missions plus importantes et surtout plus lucratives. Certaines d’entre-elles resteront tout aussi basiques que les premières alors que d’autres innoveront en proposant de conduire des véhicules originaux, de placer des colis piégés chez ses concurrents, de nettoyer entièrement un cartel à coups de sabre ou encore de prendre des clichés révélateurs de la sexualité d’un des amis de votre jeunesse qui a mieux réussi que vous selon votre mama sicilienne très envahissante. Comme vous le voyez, le mauvais goût parfois hilarant de GTA a été conservé sur PSP et c’est tant mieux. Ces missions qui rythment évidemment la progression de Toni ont été spécialement travaillées pour le format portable de la PSP puisqu’elles ne durent en moyenne que cinq petites minutes même si certaines d’entre-elles vous demanderont un peu plus de temps. Il est ainsi possible de s’éclater sur GTA : Liberty City Stories sur PSP en quelques minutes où que l’on se trouve… le pied total. Malheureusement, Rockstar n’a pas trouvé bon de réintroduire dans cet ersatz de GTA 3 la progression du personnage instaurée dans San Andreas. Bien que trop anecdotique pour certains joueurs, une telle gestion du personnage principal n’aurait pas été de refus. Bref, tout l’univers de GTA 3 est bien présent si bien que l’on prend un malin plaisir à redécouvrir Liberty City, ses artères principales, son Ammu Nation, son Pay’n Spray et tous ses personnages au combien charismatiques. 
 
 
Des absences remarquées…
 
Alors que la série n’a cessé d’évoluer au fil des épisodes, Liberty City Stories est une sorte de mélange de fonctionnalités prises dans chacun des trois volets PS2 : si la ville vient directement de GTA III, les motos apparues dans Vice City et les figures acrobatiques associées sont présentes ici aussi. De la même manière, la complexité des personnages et leur exubérance ne sont pas sans rappeler les protagonistes de San Andreas.  
 
Là où le bât blesse, c’est que si certaines bonnes idées de la série ont été reprises sur PSP, d’autres ont été curieusement abandonnées, à commencer par les machines volantes (avions, hélicos, …) qui permettaient de traverser l’environnement de part en part rapidement. Evidemment, un jet supersonique comme celui de San Andreas n’aurait que peu d’intérêt pour survoler Liberty City (celle-ci est bien trop petite !) mais les hélicoptères présents dans GTA III étaient déjà très amusants à piloter ! Autre retour en arrière, Toni ne sait pas nager et se noie dans un verre d’eau…  
 
 
Un terrain de jeu immense
 
Parlons désormais de la réalisation globale du titre puisque c’est sur ce point précis que de nombreux lecteurs m’attendent. Non pas que le titre de Rockstar soit un modèle de beauté (design très carré, character design approximatif, textures vieillottes et effet de flou sur certains déplacement en guise de cache misère) mais il offre une surface de jeu assez hallucinante pour une console portable et pratiquement exempt de temps de chargements. On retrouve dans la réalisation générale tout l’univers de GTA avec ses grandes qualités et ses « petits » défauts énoncés un peu plus haut. Mais quand on aime on ne compte pas et on ne s’arrête surtout pas à la modélisation carrée des caisses quand on voit la richesse proposée par le concept GTA, que seul Rockstar maîtrise à merveille pour l’avoir inventé. Liberty City redevient alors le terrain de jeu d’un chassé croisé omniprésent avec les forces de polices, les bandes rivales et tout le petit monde qui s’agite à l’écran. D’ailleurs, GTA : Liberty City Stories n’a pas perdu un poil d’animation dans sa conversion. Ca bouge toujours autant, les rues sont peuplées, les voitures nombreuses et la circulation assez dense. La gestion des conditions atmosphériques est toujours présente, tout comme la gestion du cycle horaire. On a donc toujours droit à de jolis couchés de soleils orangés et à de belles averses qui n’influent malheureusement pas sur la conduite. Le résultat final est donc quasi identique à la version PS2 de GTA 3 et l’on est donc fiers de vous annoncer que la PSP en a sous le capot. Côté bande-son, c’est évidemment du tout bon avec un doublage en VO assuré par de vrais acteurs et un sous-titrage français de qualité correcte, le tout épaulé par la fameuse bande FM de GTA toujours aussi excellente qui dissimule quelques perles comme des grands classiques de Funk, de Rock ou de Hip-Hop américain. D’autres stations d’ambiance se prêteront également bien à certains missions comme les pistes d’inspiration jamaïcaines ou cubaines, à noter qu’il est fabuleux de partir au volant de sa grosse berline noire pour butter un type en s’écoutant un morceau de musique classique… la classe ! 
 
 
"Le gameplay n’a pas bougé d’un poil"
 
Après une petite semaine passée à jouer à ce GTA : Liberty City Stories, les premières impressions sont confirmées à savoir que le gameplay n’a pas bougé d’un poil. Et malheureusement pour cet épisode, ce qui semblait révolutionnaire en 2001 ne l’est plus forcément de nos jours. On a alors le choix entre une jouabilité au stick analogique qui tétanise le pouce gauche au bout d’une demi-heure de jeu et une jouabilité à la croix directionnelle ultra rigide. Au choix, on prend quand même beaucoup plus de plaisir à jouer en analogique malgré le manque de confort. Le reste des touches est pourtant bien placé et l’on arrive à peu près à faire ce que l’on veut de son petit Toni, le choix de la caméra proche, éloignée ou vue cockpit en conduite est un plus indéniable pour jouer sur l’écran de la PSP. En caisse ou à moto, c’est le même constat tant au niveau de la direction que du reste. Globalement, jouer à GTA : Liberty City Stories sur sa PSP n’est pas de tout repos mais ça reste quand même très jouable. Et il en faudra plus à l’amateur pour rechigner à jouer à un jeu d’une telle ampleur sur la portable de Sony. Un pilotage parfois imprécis, une visée hasardeuse lors des gunfights et les crampes magistrales ne suffiront pas à gâcher le plaisir de tenir le vaste univers de GTA dans le creux de ses mains, c’est dire ! 
 
 
Les possibilités infinies qu’offrent GTA : Liberty City Stories justifient à elles seules l’achat de cet UMD pour tout possesseur de PSP. La durée de vie gigantesque du titre, sa réalisation globalement d’un niveau supérieur, son univers très réussi, l’humour si particulier de la série, sa bande-son magistrale et ses modes de jeux en multijoueur suffiront sans doute à convaincre les réfractaires. On ne regrettera au final qu’une prise en main trop rigide et inconfortable, mais passer à côté de toute cette richesse pour autant serait inconcevable tant il est bon d’avoir son GTA dans la poche où que l’on soit. 
 
 
VERDICT : 
 
Graphismes  
17/20  
Joli, GTA impressionne comme toujours par la taille gigantesque de son terrain de jeu et par le nombre de petits détails posés ça et là pour donner de la vie à ses décors. Cette version PSP conserve aussi bien les nombreux modèles de voitures (et de motos), que les passants qui marchent dans la ville. On retrouve aussi les papiers qui traînent par terre ainsi que le système météorologique (jour, nuit, pluie...). Vraiment l'un des plus beaux jeux de la console.  
 
 
Source : Gamebe, Playfrance, JV.com

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Modifié en dernier lieu le 9.03.2006
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