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Le test de Virtua Tennis Worlds Tour

 
 
 
Pour le lancement de la PSP en Europe, Sega a eu l’excellente idée de ressusciter l’un des jeux phares de la défunte Dreamcast : Virtua Tennis. Après un passage anecdotique sur Playstation 2, le jeu de tennis de la firme au hérisson bleu fait un retour fracassant sur la première portable de Sony malgré un manque d’originalité flagrant. Explications !
 
 
 
 
Licence emblématique de la ludothèque Dreamcast, référence du genre pour des milliers de joueurs, Virtua Tennis s’est pourtant éclipsé de la scène vidéoludique depuis son passage fortement critiqué sur Playstation 2. Alors que l’on attendait avec une impatience non dissimulée l’annonce d’un troisième opus sur le monolithe noir de Sony ou pourquoi pas sur les consoles next-gen, Sega prend tout le monde à revers et annonce la résurrection du mythe sur la première portable de Sony. Acclamé par la presse spécialisée lors de l’E3 dernier à Los Angeles, cet opus PSP avait alors toutes les cartes en main pour venir enrichir et diversifier la liste des hits disponibles sur ce nouveau support. Pari réussi ? Oh que oui ! 
 
 
 
Un casting de rêve ! 
 
Si l’on juge rarement un jeu de tennis à la qualité de son casting, force est de constater que Sega a mis les petits plats dans les grands pour offrir aux joueurs un plateau de rêve. Conscients du grand manque de fraîcheur des stars présentes dans Virtua Tennis 2, les développeurs ont eu l’excellente idée de mettre à jour leur effectif en proposant de nouvelles stars de la petite balle jaune et non des moindres ! 
 
 
 
Un peu de chauvinisme tout d’abord et saluons la présence du petit marseillais Sébastien Grosjean et surtout de la numéro un française Amélie Mauresmo qui, entre nos mains, sera enfin capable de s’imposer dans les tournois majeurs qu’offre le circuit ! A leurs côtés, l’on trouve d’autres noms tout aussi prestigieux, voire plus, avec chez les hommes la présence du numéro un incontestable et incontesté Roger Federer accompagné d’autres pointures comme l’américain Andy Roddick, l’australien Lleyton Hewitt, l’argentin David Nalbandian, l’allemand Tomy Haas, l’espagnol Juan Carlos Ferrero et enfin l’anglais Tim Henman. 
 
 
 
Le casting féminin, certes beaucoup moins impressionnant, n’a pas à rougir de la comparaison avec la numéro un mondiale Lindsay Davenport, l’aînée des sœurs Williams, la slovaque Daniela Hantuchova et la russe Maria Sharapova accompagnées de joueuses beaucoup moins médiatiques comme l’italienne Carolina Relandini, l’anglaise Sarah Bailey et la tchèque Nicole Vaidisova. A ce casting de stars, il faut également ajouter deux autres joueurs créés de toute pièce dans le mode World Tour ! 
 
 
 
Un seul objectif : devenir numéro un mondial ! 
 
Ce tour du monde justement constitue l’essentiel du jeu. Similaire à un mode carrière, le World Tour propose aux joueurs de prendre en main la destinée de deux jeunes pousses du tennis mondial, un homme et une femme. La première étape consiste d’ailleurs à les créer de la tête aux pieds. On leur choisit un nom, un style de jeu (droitier ou gaucher, revers à une ou deux mains) et surtout une apparence physique en modifiant par exemple leur coiffure, leur tenue vestimentaire ou encore la couleur de leur raquette et ce malgré un choix assez restreint… Une fois la création des joueurs effectuée et le lieu de résidence choisi, il est temps d’entrer dans le vif du sujet ! En consultant le calendrier, il est possible de prendre connaissance des différentes compétitions prévues et d’organiser ainsi l’entraînement des débutants. Classées tous les deux au 300e rang mondial, il reste à nos jeunes pousses un long chemin à parcourir pour devenir un jour le meilleur joueur au monde. Heureusement, VOUS êtes là pour prendre en main leur destinée ! 
 
En début de partie, seuls quelques tournois, à la dotation limitée, sont accessibles permettant d’incorporer au planning de nombreuses séances d’entraînement. En participant à l’un des mini-jeux présents sur la carte, il sera alors possible d’améliorer les compétences de ses deux protégés : vitesse, déplacement, service, puissance, volées, coups droits, revers, jeu de fond de court… permettant ainsi de rivaliser progressivement avec la crème mondiale et de grimper un à un les échelons mondiaux en emportant de plus en plus de tournois. Si la présence de ces mini-challenges est idéale pour diversifier le gameplay du jeu, l’on peut regretter l’absence d’ambition des développeurs qui nous resservent là les mêmes épreuves que Virtua Tennis 2 : les quilles pour le service, les tanks pour travailler sa frappe, les drapeaux pour les déplacements ou encore les machines pour la volée… Difficile de ne pas regretter le non renouvellement de ces entraînements que l’on connaît par cœur depuis VT2 ! 
 
 
 
En dehors de ces séquences et des tournois, on pourra aussi gérer la vie de ses joueurs. Tout d’abord, il faudra faire attention à leur vitalité en leur imposant des semaines de repos forcé. Aborder un tournoi dans une bonne condition physique est indispensable pour disputer la victoire. On pourra également dépenser les milliers de deniers acquis lors de tournois en achetant dans l’un des nombreux magasins de nouveaux équipements comme des raquettes plus performantes ou, plus inutiles, de nouvelles tenues vestimentaires, louer pour quelques mois les services d’un autre joueur pour les tournois en double ou encore acheter de nouveaux courts pour les autres modes de jeu. Très complet, le mode World Tour brille également par sa longévité puisque de nombreuses heures de jeu seront nécessaires pour devenir numéro un mondial et exceller dans n’importe quel domaine ! 
 
Fun, accessible et complet 
 
En plus du World Tour, les développeurs de Sumo Digital ont inclus d’autres modes de jeu comme la partie rapide idéale pour prendre part à un match entièrement configuré par la console en quelques secondes, le tournoi simple, le match exhibition et enfin les jeux de balle, de nouveaux mini-jeux qui démontrent qu’il était tout à fait possible de moderniser les entraînements du World Tour. On trouve ainsi le blockbuster où il faut détruire un mur en y renvoyant les balles, le fruit dash où il faut récolter des fruits pour maintenir sa vitalité tout en évitant la nourriture grasse et les balles rouges projetées par les machines, le blocker où il faut défendre un mur en volleyant les balles envoyées par une machine et enfin le balloon smash où il faut exploser des ballons et récupérer des objets bonus. Enfin, l’autre mode essentiel du titre, celui qui pourrait motiver l’achat de cette version PSP, c’est bel et bien le multijoueur qui permet à 4 joueurs de s’affronter en WiFi pour des parties mémorables, d’autant plus que la prise en main immédiate rend accessible le jeu à tous. 
 
 
 
Son côté arcade, Virtua Tennis l’assume pleinement et sa prise en main instinctive et instantanée ne demande que quelques minutes pour être maîtrisée. En effet, les combinaisons de touches sont très simples à mémoriser : croix pour les balles liftées, rond pour les slices et carré pour les lobs et c’est tout, ou presque ! Cependant, bien qu’il n’y ait seulement que trois touches utilisées, les développeurs ont réussi à rendre leur jeu technique tout en gardant un côté accessible à tous. Ainsi, les placements sont très importants pour frapper dans des conditions idéales, tout comme l’anticipation ou encore la hauteur de la balle. De même, les lobs et les amortis requièrent une gymnastique bien précise pour être parfaitement accomplis. Bien évidemment, le comportement de la balle change d’une surface à une autre et jouer sur gazon ne demande pas les mêmes réflexes que sur ciment ou terre battue. Enfin, notons qu’il est possible d’influencer le comportement de son partenaire de double en jouant avec les deux gâchettes pour le maintenir à sa place, le faire monter au filet ou plutôt s’incruster en fond de court. Au final, ce mélange de simplicité et de technicité fait de nouveau mouche et ce dès les premières minutes de jeu. 
 
Techniquement au top 
 
Enfin, l’aspect technique n’a pas été négligé et cette adaptation PSP profite des extraordinaires capacités graphiques de la portable de Sony pour nous en mettre plein la vue. Si l’aliasing est toujours aussi présent, le rendu est beaucoup moins terne que sur PS2 avec des couleurs éclatantes et surtout une modélisation d’ensemble bien plus convaincante. Dès les premiers instants, on est surpris par la variété et la modélisation des stades. Ces derniers sont superbes tout comme les joueurs qui jouissent d’une palette d’animations variées et très réalistes. On peut néanmoins regretter le manque de précision dans la modélisation de certaines stars parfois méconnaissables ou encore l’animation qui montre quelques signes de faiblesse à la conclusion d’un point en figeant l’écran de jeu pendant quelques instants. 
 
Enfin, la bande-son est assurément le talon d’Achille de cette première superproduction estampillée Sega sur PSP. Les bruitages de la balle, sans être catastrophiques, sont très fantaisistes, les musiques, présentes lors des matchs, deviennent vite répétitives et prises de têtes alors que l’arbitre peine parfois à convaincre en écorchant le nom des joueurs ou en affichant un manque flagrant de conviction. 
 
 
Retour gagnant pour Sega qui signe là l’un des jeux les plus marquants du lancement européen de la PSP. Avec sa réalisation graphique et technique exploitant habilement les entrailles de la portable de Sony et sa prise en main instantanée, difficile de ne pas succomber à ce petit bijou de fun et de longévité, même si l’on peut regretter l’absence de réelles nouveautés depuis Virtua Tennis 2. Un jeu tout simplement indispensable pour tout amateur de tennis !
 
 
 
 
Source : Playfrance

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Modifié en dernier lieu le 9.03.2006
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